Dans son ouvrage Palimpsestes, Gérard Genette définit la transtexualité ou transcendance textuelle du texte, par "Tout ce qui […] met [le texte] en relation, manifeste ou secrète, avec d'autres textes".
Il s'agit selon lui, de l'objet essentiel de la poétique, de la théorie de la littérature. Ceci puisqu'aucune œuvre littéraire ne peut être compréhensible, en négligeant ce qui a été écrit dans "le passé". Ce que Genette nomme "transtexualité", et est appelé "intertextualité" par les chercheurs. Cette notion permet de toucher une caractéristique essentielle de toute littérature: chaque texte se trouve relié aux autres par des références, des citations, des allusions claires et directes, mais le plus souvent implicites, même inconscientes.
Et comme affirme Roland Barthes dans l'article "Théorie du texte" de l'Encyclopaedia Universalis, "Tout texte est un intertexte".
Etant donné qu'en général, la littérature constitue la base d'une culture partagée.
Alors découvrir et apprécier la littérature, à sa juste valeur, nécessite le développement des capacités spécifiques permettant au lecteur de bien saisir l'intertextuelle.
Dans cette relecture, nous allons essayer de voir comment la nature différente de ces deux œuvres littéraires (le théâtre et l'autobiographie) n'a pas empêché de souligner une extériorité du texte. Autrement dit: voir ce que nous appelons une "intertextualité cachée": qui est sentie, mais sans être complètement touchable. Car le "dehors du texte" appartient en même temps au texte.
En ce cas, nous avons mis l'œuvre littéraire vue à côté de celle qui est cachée dedans (le manifeste face au latent); ceci en les rendant toutes les deux visibles, afin d'appuyer sur l'idée (: le but unique des deux écrivains) par la comparaison. Ainsi la pièce de Topaze (1928) de Marcel Pagnol (1895 – 1974) peut être lue et comprise simplement parce qu'elle raconte explicitement un fait qui n'est pas rare. De même, les deux textes appartenant aux Confessions (1765 – 1770) de Jean-Jacques Rousseau (1712 – 1778).
|